samedi 18 août 2012

LE PETIT THEATRE D'ORIGNY...


ECLAIRAGE...

Éclairage
Les concepteurs d'éclairage utilisent savamment toute la puissance et la subtilité de cet extraordinaire médium qu'est la lumière. Au théâtre, l'art de l'éclairage a beaucoup évolué depuis l'invention du premier projecteur en 1911. Aujourd'hui, les concepteurs et techniciens éclairagistes ont accès à une technologie très perfectionnée qui leur permet de faire des merveilles sur une scène et de créer des effets modifiables à volonté, capables de s'adapter aux moindres états d'âme des personnages et aux moindres soubresauts de l'action.
À la base, l'éclairage au théâtre a pour fonction de rendre les acteurs et le décor visibles aux yeux du public. Mais l'éclairage peut aussi :
créer des atmosphères
indiquer le lieu et l'heure
déplacer l'intérêt d'un lieu à l'autre sur la scène
donner à la production son style
faire paraître les objets plats ou tridimensionnels
fondre tous les éléments visuels en un tout unifié

Le travail du concepteur
Le concepteur éclairagiste commence par lire le texte de la pièce et prend note du type d'éclairage nécessaire à chaque scène. Il partage ses idées avec le metteur en scène lors de leur première rencontre. Les premières rencontres avec le scénographe sont aussi très importantes car l'un et l'autre doivent s'entendre sur le « look » à produire. Le décor détermine parfois l'emplacement et l'orientation des éléments d'éclairage; c'est donc une bonne idée de repérer au plus vite les problèmes qui risquent de se produire dans ce domaine.
Le concepteur éclairagiste assiste aux répétitions pour mieux comprendre les effets d'éclairage à créer et voir comment éclairer les acteurs dans leurs déplacements sur scène. Une fois la mise en place arrêtée, le concepteur éclairagiste peut commencer à penser aux projecteurs qu'il utilisera et à planifier leur emplacement.

Les outils de planification
À l'étape de la planification, le concepteur éclairagiste utilise les outils suivants :
Un dessin ou une photo indiquant l'atmosphère à créer ou le style d'éclairage que produisent certaines techniques
Un plan d'éclairage montrant la scène et le décor vus en plongée et donnant l'emplacement exact de chaque projecteur
Un plan de coupe transversale, soit une représentation à l'échelle de la scène et du décor vus à la verticale et montrant la hauteur et la position exactes de chaque projecteur
Une liste des équipements d'éclairage, soit un tableau indiquant chaque projecteur, son puissance, sa fonction, la couleur des filtres, le gradateur auquel il sera relié et le numéro de son contrôle
Une conduite d'éclairage, soit la liste de tous les effets d'éclairage prévus pendant le spectacle avec une indication précise du moment où chacun doit apparaître
Le contrôle de la lumière
Le concepteur d'éclairages combine généralement l'éclairage direct et l'éclairage indirect pour illuminer les acteurs et les objets présents sur scène. L'éclairage direct vient d'une source précise et illumine un secteur précis; l'éclairage indirect balaie tout et semble venir de partout à la fois.
La quantité de lumière qu'il faut pour éclairer un objet sur scène dépend :
du pouvoir de réflexion de l'objet
de sa couleur
de son contraste avec l'environnement
de sa taille
de la distance à laquelle on le regarde
Les concepteurs d'éclairages créent leurs innombrables effets en jouant avec quatre propriétés de la lumière :
L'intensité. L'éclairage de scène peut varier en intensité d'une lueur quasi imperceptible à une luminosité aveuglante. Le contraste a aussi beaucoup d'effet sur l'intensité perçue. Une simple lampe de poche allumée sur une scène obscure semblera très claire, tandis qu'un projecteur ultra-puissant qui s'allume sur une scène déjà fortement éclairée semblera n'avoir que peu d'intensité.
La couleur. La couleur d'un objet sur scène est déterminée tant par sa couleur réelle que par la couleur de la lumière qui l'éclaire. En appliquant des filtres ou gélatines devant les projecteurs, il devient possible d'appliquer aux comédiens des couleurs plus flatteuses, de baigner tout un décor dans une chaude lumière ou de faire mieux ressortir les couleurs du décor et des costumes.
La distribution. Il y a plusieurs façons de distribuer la lumière sur une scène. On peut en faire varier la forme depuis une lueur douce, sans définition particulière, jusqu'à un rayon aux contours nets et drus qui produira des ombres dramatiques. On peut aussi faire passer le rayon lumineux à travers une plaque de métal trouée, appelée un gobo, et créer ainsi des formes et des intermittences, un peu comme si la lumière traversait un feuillage. Enfin, on peut illuminer les objets en angles de toutes sortes et créer ainsi des effets d'ombres et de lumières très variés, chacune dégageant une atmosphère particulière.
Le mouvement. L'intensité, la couleur et la distribution de la lumière peuvent être modifiées aussi vite ou aussi lentement que le concepteur et le metteur en scène le désirent. Par exemple, une scène qui débute dans la lumière rose de l'aurore peut se terminer dans la lumière dorée d'un soleil déjà haut dans le ciel. Ces changements progressifs d'intensité sont ce qu'on appelle le mouvement de la lumière et offrent des moyens d'expression inouïs qu'aucun autre élément visuel de la production ne peut égaler.